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L’obésité

L’obésité

         L’organisation Mondiale de la Santé (OMS) a défini l’obésité d’un point de vue purement médical comme : « une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui représente un risque pour la santé ». On comptabilise plus de 600 millions d’obèses dans le monde. Les dernières projections de l’OMS indiquent qu’au moins un adulte sur trois dans le monde souffre de surcharge pondérale et que près d’un sur 10 est obèse.  

Le mécanisme de prise de poids Notre métabolisme est régulé par une balance énergétique entre les apports et la dépense. L’obésité provient d’un déséquilibre de cette balance, issue d’une augmentation des apports et une diminution des dépenses.

1.    Les apports énergétiques (les prises alimentaires). Notre alimentation actuelle est trop riche, trop dense en calories, l’augmentation des portions, la consommation excessive de soda, d’alcool. La sollicitation alimentaire est omniprésente autour de nous (publicité, grandes surfaces, distributeurs…), ce qui peut nous inciter à manger sans avoir faim.

2.    Les dépenses énergétiques. Notre mode de vie a complétement évolué. Nous utilisons de plus en plus les moyens de transports motorisés pour nous déplacer, le travail et les loisirs sont de plus en plus sédentaires (Télévision, ordinateur…), ce qui tend à diminuer nos dépenses énergétiques  

Autre causes favorisantes l’obésité

Certaines maladies endocriniennes peuvent être à l’origine d’une prise de poids : hypothyroïdie, des changementshormonaux (grossesse, ménopause, arrêt du tabac non accompagné de mesures adaptées…) Certains médicaments favorisent la prise de poids (les neuroleptiques, les antidépresseurs, les corticoïdes…) Certaines situations psychologiques conflictuelles, frustrantes ou dévalorisantes (stress au travail, conflit conjugal, familial…), certaines personnes compensent par un excès de prise alimentaire, appelé troubles du comportement alimentaire (impulsivité alimentaire, compulsions alimentaires, hyperphagie boulimique…). Les troubles anxio-dépressifs et les périodes de vulnérabilité psychologique ou sociale (chômage, décès…), peuvent également favoriser une surcharge pondérale. Il existe des terrainsfamiliaux propices  au développement d’une obésité, car un enfant a 40% de risques de développer un surpoids ou une obésité si l’un des deux parents a des problèmes de poids et 80% de risques si les deux parents sont en surpoids et/ou obésité.   

L’Obésité et La femme :

L’infertilité lié à l’obésité:

Les femmes obèses sont plus exposées aux troubles de la fertilité, souvent dus à une anomalie de l’ovulation. Elles font de ce fait plus souvent appel à l’assistance médicalisée à la procréation en suivant un traitement pour stimuler les ovaires, qui sont eux-mêmes moins efficaces en cas de trop grande surcharge pondérale. Réduire le poids, favorise l’ovulation, augmente la fertilité et diminue le risque de complications lors d’une grossesse à venir : cet objectif est primordial ! Une prise en charge médicale de l’obésité est recommandée avant toute grossesse et tentative de traitement de la stérilité.

L’accouchement:

L’accouchement chez les femmes obèses peut être un peu plus long et pénible, car le déclenchement du travail est plus difficile. La probabilité de césarienne, chez les femmes obèses, est aussi plus importante que pour la moyenne des femmes avec un poids normal. 

Les Conséquences de l’obésité :

L’obésité peut provoquer :

        1-Des maladies cardiovasculaires  hypertension artérielle, insuffisance coronarienne, hypertrophie, accidents vasculaires  cérébraux, thromboses veineuses profondes, embolie pulmonaire, insuffisance cardiaque      

        2-Le diabète de type 2, Le diabète de type 2 est cinq fois plus fréquent chez les personnes obèses que les personnes de poids normal. La résistance à l’insuline est d’autant plus importante que l’indice de masse corporelle ou IMC est élevé.

       3-Le syndrome métabolique : Il se définit comme l’association de l’obésité et d’autres critères parmi : élévation des triglycérides, cholestérol, tension artérielle augmentée, glycémie au dessus de 1 g/l. Ce syndrome est associé à un risque cardiovasculaire plus élevé et au risque de diabète. 

        4-Les troubles musculo-articulaires tels que l’arthrose  : genou, hanche, cheville, dos : La souffrance articulaire est nettement réduite par la perte de poids et tout particulièrement quand celle-ci est importante après chirurgie bariatrique.

        5-Le retentissement respiratoire  :

               – La dyspnée d’effort, c’est-à-dire un essoufflement important à l’effort.

               – Le  syndrome restrictif,  qui correspond à une limitation de l’expansion thoraco-pulmonaire.

               – Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) chez plus de la moitié des patients obèses.

               – Le syndrome obésité-hypoventilation:  Présence excessive de gaz carbonique dans le sang.

               – L’asthme est aussi plus fréquent chez le sujet obèse.

        6- Certains cancers (de l’endomètre, du sein, du foie, de la vessie, et du colon … ).

        7 – La Stéatose hépatique, et son évolution vers la fibrose puis la cirrhose hépatique.  

La Chirurgie de l’obésité, à qui s’adresse-t-elle et en quoi ça consiste ?

« La chirurgie bariatrique ne permet pas, à elle seule, de perdre du poids et de le stabiliser dans le temps. Elle n’est efficace qu’à condition de modifier ses habitudes alimentaires, d’augmenter son activité physique et d’être suivi médicalement à vie ». La clé du succès réside dans l’atteinte d’un équilibre entre les calories consommées et les calories dépensées.

La chirurgie bariatrique permet d’avoir une sensation de satiété plus rapide pour les patients. C’est un traitement de l’obésité qui s’adresse aux patients qui sont à un niveau avancé d’obésité. Ils doivent avoir une charge pondérale conséquente à perdre. A savoir, un IMC supérieur à 40 ou à 35 avec des co-morbidités.

La chirurgie de l’obésité (ou bariatrique) modifie l’anatomie du système digestif. C’est une aide mécanique et métabolique qui permet de diminuer la quantité d’aliments consommée (principe de restriction) et/ou l’assimilation des aliments par l’organisme (principe de malabsorption). Il existe deux grands types de techniques chirurgicales :

·         Les techniques dites restrictives pures, qui réduisent la taille de l’estomac :

o   Anneau gastrique ajustable  

o   Gastrectomie longitudinale (ou gastrectomie en manchon ou sleeve gastrectomy)  

o   Gastroplastie verticale calibrée (de moins en moins pratiquée) 

·         Les techniques mixtes dites restrictives et « malabsorptives », qui réduisent la taille de l’estomac (restriction) et diminuent l’assimilation de ces aliments par l’organisme (malabsorption) :

o   Bypass gastrique (ou court –circuit gastrique), 

o   Dérivation biliopancréatique 

L’équipe pluridisciplinaire vous proposera l’intervention la mieux appropriée à votre situation, en fonction de vos besoins et de vos facteurs de risque.

Les étapes de la prise en charge  La chirurgie bariatrique est un traitement qui nécessite un suivi long et conséquent. Que ce soit avant ou après la chirurgie.

Avant l’intervention  :

La phase de préparation est indispensable et  nécessite un véritable engagement de votre part. Durant plusieurs mois, vous allez rencontrer différents professionnels, membres d’une équipe pluridisciplinaire (chirurgien, médecin nutritionniste, diététicien, psychologue, anesthésiste, etc…) qui vont vous informer et vous prendre en charge.

Ils vont également vous prescrire différents examens (prises de sang, endoscopie gastrique, radiographies, évaluation de la fonction respiratoire et cardiaque, évaluation du sommeil….). Ceux-ci ont pour buts de réaliser :

–       Un bilan complet de l’obésité et de votre état de santé afin de traiter, si ce n’est déjà fait, les affections dont vous souffrez (carences nutritionnelles ou vitaminiques, diabète, hypertension artérielle, hypercholestérolémie, troubles cardiaques, syndrome d’apnées du sommeil ou autres troubles respiratoires, etc…)

–       Un bilan psychologique afin de vous proposer un accompagnement adapté à votre situation

–       Un bilan de vos habitudes alimentaires et de votre activité physique.

La décision opératoire :

A l’issue de la phase préparatoire, l’équipe pluridisciplinaire rend un avis qui peut être de trois ordres :

–       L’intervention est envisageable. Le chirurgien vous donne alors plus d’informations sur la technique opératoire choisie. Si vous êtes décidé(e) à vous faire opérer, une date d’intervention vous est proposée et une demande d’entente préalable est adressée à votre caisse d’assurance maladie.

–       Votre préparation à l’intervention n’est pas suffisante. Vous devez vous engager dans une préparation complémentaire.

–       La chirurgie n’est pas envisageable dans votre cas. Le chirurgien vous explique les raisons et vous propose une autre prise en charge (non chirurgicale).

L’intervention :

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale, la plupart du temps par coelioscopie. Dans certains cas, au cours de l’intervention, il est parfois nécessaire d’ouvrir l’abdomen (laparotomie).

La durée de l’hospitalisation est variable en fonction du type d’intervention et de l’état général de la personne. Elle oscille entre 3 à 7 jours.

La sortie :

Il vous sera prescrit un arrêt de travail d’au moins 2 semaines.

Nous vous remettrons des ordonnances de médicaments et de soins (prévoir une infirmière à domicile).

Un courrier vous sera remis pour votre médecin traitant.

Un rendez-vous en post-opératoire avec le chirurgien dans les 6 semaines suivant l’intervention sera programmé.

Vous devrez continuer à voir votre médecin nutritionniste et votre diététicien pour votre prise en charge diététique.

L’alimentation :                

      Manger assis et dans le calme.

      Fractionnez votre alimentation dans la journée afin de réduire le volume des prises alimentaires : petit déjeuner, déjeuner, dîner et deux collations.

      Adaptez le volume de vos repas à votre tolérance personnelle.

      Mangez lentement en mastiquant bien vos aliments,

      Buvez entre les repas,

      Supprimez les boissons gazeuses.  

Pendant environ quinze jours après votre sortie :

Continuez à manger les pommes de terre et les légumes en purée ou écrasés, de la viande mixée, des fromages mous (type crème de gruyère,…) et des desserts mous.

EXEMPLE:

Petit déjeuner

Déjeuner

16h

Dîner

21h

½ tasse de boisson chaude + Biscottes OU biscuits

trempés OU laitage OU compote

Viande ou jambon ou poisson ou œuf mixé + Purée de légumes ou de pomme de terre  

Dessert lacté ou Compote ou fromages mous (type crème de gruyère,…)

Privilégier :

* Les aliments à forte densité nutritionnelle : légumes et fruits frais de saison, produits         céréaliers complets, légumineuses (lentilles, fèves, haricots secs ….).

* L’apport de protéines à chaque repas : viande rouge ou blanche, œufs.

* Les huiles vierges première pression à froid : olive, colza , noix.

* Les petits poissons gras, au minimum 1 fois par semaine (selon tolérance digestive) : sardines, maquereaux, anchois.  

  Eviter :

* Les produits sucrés.

* Les aliments gras riches en acides saturés ou transformés : biscuits, viennoiseries, patisseries, charcuterie, pain de mie, pizza, quiche, crème fraiche, produits à base de pâte fruitée.

* Les huiles transformées : tournesol, arachide, pépin de raisin.

* Les produits transformés : plats industriels, produits céréaliers raffinés.

Durant les 2 semaines suivantes, la texture de vos aliments évoluera :

 Vous réintroduirez les pâtes, le riz, la semoule, les légumes cuits mous ainsi que les fromages tendres (type fromage à pâte molle : camembert,…). La viande sera toujours hachée.  Puis vous pourrez manger les viandes, les fruits et les légumes en petits morceaux.

Au bout d’un mois après votre intervention vous pourrez manger à nouveau en texture NORMALE (selon tolérance personnelle) :

      Soyez vigilants à consommer au moins une fois par jour une viande, un poisson ou des œufs,

      Continuez à fractionner vos repas.

      Adaptez le volume de vos repas à votre tolérance personnelle : en moyenne les volumes tolérés pour un repas correspondent à peu près à :   

Les changements après la chirurgie bariatrique

Dès les premières semaines et chez la plupart des patients, le poids diminue. La perte est rapide les premiers mois puis elle ralentit. Généralement, elle est maximale au bout de 12 à 18 mois. Au-delà, une reprise de poids modérée est possible. Les affections associées à l’obésité régressent (exemple, le diabète)

Néanmoins se faire opérer, c’est s’engager !

La clé du succès réside dans l’atteinte d’un équilibre entre les calories consommées et les calories dépensées. Pour atteindre cet objectif, chacun peut limiter sa consommation de graisses et délaisser les graisses saturées au profit de graisses insaturées ; consommer davantage de fruits et de légumes, ainsi que des légumineuses, des céréales complètes et des noix, et limiter la consommation de sucre. Et pour dépenser davantage de calories il suffit d’augmenter son activité physique, au moins 30 minutes d’exercice régulier et d’intensité modérée le plus souvent possible.  

Chez la femme

La chirurgie bariatrique, en réduisant l’obésité, favorise l’ovulation. Attention, la grossesse ne pourra s’envisager que 12 à 18 mois après l’opération, car une grossesse trop rapprochée de la chirurgie pourra être néfaste pour la future maman et son bébé. C’est pourquoi, avant l’opération, les médecins recommandent une contraception efficace et adaptée à la vie des patientes.

En plus des diverses conséquences « médicales » sur la santé, l’obésité a des conséquences psychosociales importantes.

De nos jours, la personne obèse est « mal perçue » par la société qui possède un stéréotype négatif de la personne obèse « ce sont des personnes paresseuses, faibles, incapables de se contrôler, responsables de leur situation ». Les descriptions faites des personnes obèses dans les médias peuvent entretenir les stéréotypes négatifs et la stigmatisation.

Les personnes en surpoids et/ou obésité sont très souvent victimes de stigmatisation, de préjugés et de discriminations à cause de leur poids. Ces stigmatisations ont lieu à l’école, au travail, au sport, voire même au sein de l’entourage familial…Cela peut prendre différentes formes: des commentaires verbaux inappropriés, des jugements, une exclusion sociale et parfois de l’agression physique.

Ces stigmatisations peuvent avoir des conséquences psychologiques considérables, qui tendent à entretenir l’obésité : Baisse de l’estime de soi Image négative de son corps Risque accru de dépression Sentiment d’exclusion sociale peuvent être opérés. La décision de réaliser l’intervention, elle, relève d’une équipe de plusieurs spécialistes

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